PHOTOS DE LA TRANSAT
Avant le depart les enfants lavent les fruits et legumes.
Stephen, notre super equipier et Hugo qui ecoute les bons conseils.
James qui dort
Stephen a la barre et Julian a l’hydrovane (le regulateur d’allure)
Le beau dessin de Daisy
Les dauphins
Julian remplit les cuves
Stephen & James prepare le materiel de peche
Albane et Stephen
on adore les tomates
La deco pour l’arbre de Noel est en route
Nous sommes tres contents!
Petite partie de ping-pong
Il ne fait pas beau
James peche
Un grain
Baignade dans l’immensite de l’Ocean
Les legos
Mon beau sapin, roi des forets…
Mon beau mari, roi desbateaux…
Courageux Stephen monte en haut du mat en pleine mer!
Il y est!
Avant la montee du mat
Coucher de soleil
C
POisson volant mort
Je barre
La grosse houle de l’Atlantique.
Voiles en ciseaux tangonnees
Stephen nous montre tous les mecanismes et comment tout verifier.
les vagues
La vague arrive de derriere
Vague arrivant de derriere

Stephen pret pour son quart de nuit.

il a fallu de-twister le parasailor dans le bateau. Pas tres pratique!!
James fabrique le drapeau de courtoisie de Ste Lucie.
des caneles pour l’anniversaire d’Hugo.

Partying
t


Baignade dans l’Atlantique.

Les p’tites culottes!
Notre yaourt fait maison.
Julian se rase.

Des champs de sargasses
Releve de planctons

LA TRANSAT
La transat.
A Las Palmas, beaucoup de jeunes demandent aux voiliers s’ils peuvent les embarquer pour traverser l’Atlantique. Ces jeunes sont à la recherche d’une expérience ou d’un rêve. Il y a une centaine d’annonces épinglées sur les murs de la laverie, de la capitainerie et un peu partout pour trouver une couchette. Il y en a même un, tellement désespéré qu’il voulait dormir dehors, en m’expliquant qu’il y avait assez de place à côté du mat pour lui et son sac de couchage. Il n’avait vraiment aucune idée de ce que cela impliquait de traverser l’Atlantique sur un voilier!!
Pour notre part, après avoir fait Lisbonne – Las Palmas (environ 700 miles nautique donc 5/6 jours de mer), nous avons décidé d’embarquer avec nous un équipier pour la Transat , ce qui nous permettrait d’alléger nos nuits mais aussi pour la sécurite, au cas ou Julian ou moi deviendrait invalide (on a quand même nos trois moussaillons à bord…)
Nos critères étaient ainsi:
1- Un ami et pas un étranger tiré au sort d’une crew list.
2 – Un ami qui connait le bateau et sait le gérer tout seul, de jour comme de nuit, sans nous, en qui on a entièrement confiance, donc, qui a une grande experience et avec qui on a navigué.
3 – Très important : qui arrive à nous supporter avec nos trois enfants!
Une seule personne remplissait tous ces critères: Stephen! S’il ne pouvait pas se libérer, nous avions décidé de partir tous les 5 car mieux vaut être seuls que mal accompagnés et c’est encore plus vrai sur un bateau!
Stephen a pu se libérer, c’est fait, nous l’embarquons. Son aide a été précieuse du début à la fin et les nuits ont été beaucoup plus agréables. Nous faisions des quarts de deux heures.
Tout d’abord, il a fallu penser à la nourriture. Faire les courses pour un mois pour 6 personnes et trouver des solutions pour garder les aliments le plus longtemps possible. Je ne vais pas vous donner ma liste de course (car j’ai un peu tout fait au hasard…ce qui a un peu stressé mon cher et tendre…)mais pour vous donner une idée j’ai acheté 80 oeufs et nous les avons tous mangés!
Ensuite il a fallu ranger et maximiser l’espace pour stocker le tout (en faisant bien attention à centrer les poids).
Très important: faire une liste de stockage d’ingrédients pour savoir où ils sont. Il y a tellement de choses qu ‘on oublie ou elles sont, du genre où sont les boîtes de baked beans pour aller avec la baked potato? Et quand le bateau bouge, roule et tangue, ce n’est pas toujours drôle de commencer à tout soulever et tout sortir des coffres pour trouver LA nouvelle bouteille de ketchup. A vrai dire, pour être honnête, je n’ai pas fait de liste. En rétrospective, j’aurais du. Je le savais avant de partir mais c’est juste plus fort que moi!…(seuls les gens organisés font des listes et malheureusement, je ne suis pas de ceux-là). Heureusement que je n’ai pas le mal de mer car j’ai souvent passé la tête à l’envers pour chercher.
A part la nourriture, Il a fallu préparer le bateau. Le pont, le
Gréement, les voiles, l’accastillage, la sécurité, le grab bag (sac de secours si jamais on se retrouve dans le radeau de survie).Que tout soit clair et en place.
Une fois partie , il n’y a plus vraiment de retour possible.
Nous avons mis 21 jours pour traverser. Nous avions prévu de la nourriture pour un mois, au cas ou nous ayons eu une grosse panne de vent.
La traversée fut très interessante sur plusieurs plans. La gestion de la nourriture, des enfants, et la navigation assez variable avec des paysages plus au moins excitants. Sur toute la transat nous avons eu des vents allant de 3 noeuds à 34 noeuds avec un alizé pas toujours très bien établi. Nous avons eu 2 jours et 2 nuits
de squalls. Des squalls sont de très gros nuages noirs porteurs de vents forts et de pluie battante. Ils arrivent très vite et dès qu’on en voit un, il faut être prêt pour le ride….sensation excitante, geniale et aussi flippante. De nuit, comme on ne voit rien, on les traque sur le radar. La grosseur de la tache sur l’écran et la vitesse à laquelle elle se déplace nous donnent une idée de ce qu’on va se prendre et si on peut l’éviter ou non. Ça rajoute du piment à la traversée!!
Les couchers, levers du soleil sont tous plus beaux les uns que les autres.
Mes paysages préférés sur toute la traversée:
Les nuits sans lune, sans nuages, avec des milliers d’étoiles sont les plus belles. On a vraiment l’impression d’être dans l’espace, dans un autre monde.
Les journées avec la haute et longue houle de l’Atlantique. Un coup on est en haut de la montagne puis un coup dans le creux avec un mur d’eau devant (la vague qu’on vient de descendre) et un mur d’eau derrière (la vague qui nous arrive dessus). C’est assez impressionnant mais tant que la houle reste longue et régulière, on se sent en sécurité.